C’est le coeur du réacteur! Contrairement aux autres fonctions vitales de l’organisme, sans activité nerveuse la vie s’arrête instantanément. Au centre de l’action thérapeutique des chiropracteurs, l’amélioration (ou normalisation) de la neurologie du corps humain a su apporter des réponses appropriées aux conditions de santé des Hommes… voici comment la neurologie est à l’origine de bien des problèmes:
Les déplacements vertébraux et les nerfs
Déjà décrit dans un article précédent, l’information véhiculée par le système nerveux peut être compromise ou dénaturée suite à la compression d’un nerf sortant entre 2 vertèbres… L’action du chiropracteur aura ainsi un double effet:
- redonner d’abord une mobilité articulaire au niveau vertébral incriminé,
- redonner et rétablir le bon influx nerveux des nerfs sortant entre les 2 vertèbres mises en causes.
Les premières techniques découvertes dès 1895 par DD Palmer, fondateur de la chiropractie étaient résolument tournées vers la restauration des influx nerveux périphériques. Sa découverte majeur, comme décrit dans mon article dédié fut faite le jour où un ouvrier vint le consulter suite à une perte d’audition. Ce patient lui relate alors avoir entendu un craquement dans sa nuque juste avant de perdre l’ouïe sur une seule oreille. Raisonnement logique pour Palmer: une vertèbre s’est déplacée, déclenchant alors une perte de l’audition. Quelques « craquements » vertébraux plus tard, l’audition était recouvrée! Le lien entre un nerf, comprimé entre deux vertèbres et l’oreille interne était alors établie, quoique délicat a démontré anatomiquement.
Mais d’autres modèles de « perturbation neurologique » existent! En voici quelques uns:
Système nerveux périphérique… puis central !
C’est le fils de DD Palmer, Bartlet qui amène alors l’action thérapeutique à un autre niveau dès 1910: sa découverte réside dans le fait que les 2 premières vertèbres cervicales, l’Atlas et l’Axis tiennent un rôle unique dans la neurologie du corps humain:
Effet papillon:
Tout comme une imbrication de pièces mécaniques désaxées, les segments vertèbraux peuvent engendrer des phénomènes de compensations en chaîne le long de la colonne. Les chiropracteurs adeptes de la théorie de BJ Palmer adhèraient à cet « effet papillon » où la colonne se désaxait de plus en plus à mesure que l’on s’éloignait de la « lésion originelle », un déplacement minime de l’Atlas sur l’Axis. Subluxation ayant, in fine ou en bout de chaîne des conséquences dramatiques sur toute la bio-mécanique du corps, générant alors toutes sortes de symptômes…
Interférences sur la moelle épinière:
Les méninges, ou la Dure-Mère s’attachent sur la base du crâne (l’Occiput) mais aussi sur C1 et C2. Si l’un ou les 2 segments vertébraux en question sont déplacés, même de manière minime, il est raisonnable de penser que les méninges vont dès lors adopter une configuration dans l’espace différente du positionnement d’origine. Ceci induira, immanquablement des pressions ou des torsions -même infimes- sur les tissus neurologiques centraux que sont la moelle épinière et le bulbe rachidien. Avec possiblement des adhérences méninges-moelle épinière qui auront là aussi des conséquences sur le bon déroulement neurologique de ce système nerveux central, ou SNC.
Les conséquences sont dès lors aussi multiples qu’imprévisibles: impact sur les systèmes sensoriels, moteurs, mais aussi viscéraux et neuro-végétatifs…
Très tôt, les chiropracteurs dits « des hautes cervicales » ont eu à coeur de remanier ces 2 vertèbres en employant, au cours du XXème siècle des techniques toujours plus précises et spécifiques afin de reconfigurer l’axe C0-C1-C2 pour obtenir les articulations vertèbrales les plus libres et les plus alignées qu’il soit…
“Supprimez les interférences sur le système nerveux, et le reste suivra. ” -BJ Palmer |
Disfonctions neurologiques et points réflexes
Points reflexes d’hier et d’aujourd’hui:
Plus tard d’autres techniques chiropratiques apporteront encore une évolution à la comprenhension de la neurologie. Les méthodes de cette profession étaient jusqu’alors utilisées pour supprimer des « pressions mécaniques » sur les nerfs. Après guerre, les chiropracteurs virent arriver de nouveaux concepts comme notamment la « réinformation neurologique », propre à la Kinésiologie Appliquée.
Cette technique, née dans les années 60 considérait que muscles et organes possédaient des « interrupteurs » disséminés partout sur le corps humains, capables de générer des disfonctionnements sur ces muscles et organes si ils étaient « inactifs » ou perturbés. Ces points réflexes, en effet pouvaient relancer un muscle déficient ou hypertonique lorsqu’ils étaient stimulés! De même pour des organes déficients ou hyperactifs: normaliser les points réflexes associés à ces structures relanceaient une physiologie normale.
Ces points reflexes sont propres à la chiropractie, mais il y a également des recoupements avec les méridiens d’acupuncture…
Chiropractie et Neurologie perceptive
La chiropractie avait découvert les compressions nerveuses mécaniques puis les points reflexes normalisant les mucles et les organes. Mais d’autres modèles restaient encore à découvrir… Dr Arlan Fuhr, et plus tard Dr Larry Newsum firent chacun des découvertes importantes pour ce qui est de la neurologie humaine: la possibilié de « ré-initialiser » et réorganiser la perception neurologique que le corps peut avoir d’une articulation, d’un organe, d’un méridien etc..
Activator et la neurologie du rachis:
Avec sa technique, la méthode ACTIVATOR®, Dr Fuhr fit la découverte que la proprioception d’une articulation vertébrale pouvait être réinitialisée, comme si une information neurologique défaillante provenant d’une articulation venait « mal-informer » le système nerveux central, provoquant alors une réponse neuro-musculaire (muscles para-spinaux) ou post- proprioceptive erronée.
Les hypertonicités musculaires spinales étaient ainsi dûes à des mauvaises informations sensorielles. La méthode connue un vrai succés, et permettait aux chiropracteurs de corriger des articulations défaillantes sans action mécanique, mais avec un simple « reset » des perceptions neurologiques articulaires des vertèbres du patient. Le corps procédant alors lui-même au repositionnement vertébral puisque les tensions musculaires étaient à nouveau normalisées.
“Lors d’un choc traumatique ou unaccident par exemple, le reflex inné de l’organisme est de type hypertonique: tous les muscles de la zone impactée se tétanisent dans un but de protection, et les informations neurologiques des structures articulaires, cutanées et autres deviennent abérrantes. Les nouvelles méthodes perceptives en chiropractie restorent la bonne neurologie d’origine.” |
Vers une généralisation du concept:
La proprioception, ou perception profonde et inconsciente de l’organisme était donc modifiable en chiropractie. Dans les années 90, le chiropracteur Larry Newsum découvrit la possibilité d’étendre cette méthode de réinitialisation neurologique à tout l’organisme, et au-delà:
sa technique, baptisée BioKinetics fut découverte lorsque son découvreur utilisa intuitivement son Activator sur un point central localisé sous l’occiput, à la base du crâne. Sorte de percuteur mécanique appliqué uniquement au système nerveux central, cet instrument se distingue de son ancêtre, l’Activateur, qui lui cherche à modifier la neurologie du système nerveux périphérique !
Tel un point de reset neurologique universel, cette zone du corps semblait normaliser à peu près toute articulation, muscle, point d’acupuncture fascias et même émotions que l’on stimulait au préalable, pourvu que le travail soit fait de manière la plus exhaustive qu’il soit.
Ceci ne pouvait être possible que par une action sur la neurologie perceptive du système nerveux central, et par le truchement d’une structure bien particulière du cerveau: le thalamus. Partie cérébrale dédiée à la perception, le thalamus intègre et centralise toutes les informations neurologiques afférentes, donc en provenance de toutes les structures du corps humain. En bombardant d’information afférente ce centre nerveux, la perception est dès lors mise à jour et restaurée. Les structures se retrouvent ainsi libérées d’une adaptation neurologique de protection du corps.
Neurologie et émotions:
L’étendue d’une telle approche en chiropractie est encore plus grande: des émotions comme les colères, les traumatismes psychologiques ou la tristesse peuvent impacter le corps neurologiquement. L’organisme se retrouve dans une configuration de repli ou de protection dans ces cas de figure, de la même manière que pour un trauma physique. Une réinitialisation neurologique comme BioKinetics peut la pratiquer aura un impact sur:
- l’activité neurologique générale,
- une meilleure perception, après traitement des évenements émotionnels en cause…
Voir mon article dédié aux traitements des émotions par le biais de la chiropractie.
ATM, dents et neurologie du corps
Dans la lignée de la Kinésiologie Appliquée, des outils chiropratiques tels Neuro-Organisation Technique ou encore Neuro Link® developpèrent des concepts neurologiques sur la base de nombreuses constatations cliniques: les dents, la mâchoire et les cervicales joueraient un rôle très particulier dans l’activité neurologie humaine:
Les dents:
Exotisme neurologique s’il en est, l’implication de la sphère occlusale dans l’équilibre neurologique globale n’est plus à démontré. Combien de chiropracteurs, au cours de leur carrière auront rencontré une rémission « spontanée » d’une dépression ou de céphalées chronique après être passé chez le dentiste? Une carrie mal soignée, une parodontite ou un abcès lorsqu’ils ne sont pas traités ont parfois des conséquences imprévisibles! La connection neurologique et/ou posturale entre dents et symptômes semble être la cause à de telles correspondances. Des méthodes chiropratiques basées sur le test kinésiologique peuvent apporter des éléments de réponse à ces conditions dans bien des cas.
L’ATM:
L’articulation temporo-mandibulaire est -aujourd’hui encore- sûrement la partie du corps la moins comprise neurologiquement. On sait que la posture générale et une bonne proprioception de l’articulation du mandibule sont liées. Mais les connections sont encore plus profonde avec le reste de l’organisme: ATM et physiologie digestive ont une synergie neurologique qui peut être compromise si cette articulation n’est pas en place, de même pour les sphères reproductives ou endocriniennes…
Les recepteurs zygapophysaires cervicaux:
Il est de notoriété publique que les vertiges, par exemple sont en général dûs à:
- un conflit au sein de la neurologie de l’oreille interne
- un problème neurologique dûs aux « recepteurs du cou«
Cette implication cervicale dans le cas des vertiges est la conséquence d’une désorganisation de signaux neurologiques envoyés et émis par les récepteurs posturaux logés dans les facettes articulaires cervicales. Mais leurs implications vont au delà: posture générale, vision, etc… ces récepteurs sont des cas particuliers de la colonne vertébrale, et les techniques récentes en chiropractie peuvent déterminer leur degré de déséquilibre et corriger les signaux neuro qui en émanent…
Neurologie et méninges, les adhérences de la Dure-Mère
Posture, méninges et vertèbres:
En parallèle des connaissances en chiropractie apportée par BJ Palmer, d’autres techniques virent le jour très tôt: SOT, ou la Technique Sacro-Occipitale fondée vers 1940 compris très tôt l’impact que peut avoir une torsion des méninges sur la neurologie en général, par le biais de 3 phénomènes essentiels:
- des adhérences créées entre les méninges et la moelle épinière, modifiant alors le fonctionnement du système nerveux central
- une modification de l’écoulement du Liquid Céphalo-Rachidien entre la moelle épinière et la Dure-Mère, impactant la nutrition du SNC et donc son fonctionnement.
- des adhérences entre corps vertébraux et méninges, induisant une restriction de mobilité de ceux-ci.
Une vision globale du corps humain impliquait, dans cette technique de prendre en compte les interactions entre l’état de la posture du corps (en général debout) les subluxations vertébrales et pelviennes en présence et les conséquences neuro-méningées qui en découlent.
D’autres approches méningées en chiropractie:
Les concepts novateurs ne manquait pas chez les chiropracteurs américains des années 80. Network Chiropractic (Network Spinal Analysis®) , par exemple fut une des premières techniques à considérer les attaches méningées du rachis comme essentielles à traiter.
Anatomiquement, on observe quelques segments « clés » dans le corps possédant une attache de la Dure-Mère. Ces derniers seraient donc sensés être ajustés ou corrigés dans leur positionnement ET leurs mobilité pour prétendre éliminer les torsions et adhérences dure-mèriennes:
- le coccyx
- le sacrum
- C2
- C1
- C0 ou l’occiput
- tous les os de la voûte crânienne, jusqu’au sphénoïde
On note ici que tous les segments cités doivent être corrigés comme une seule entité, dans sa globalité pour que la nouvelle configuration spatiale des méninges puisse tenir. C’est le concept de chiropractie holsitique (globale) et vitaliste que l’on introduit dans cette technique. La Sacro-Occipitale Thérapy citée précédemment était, cependant, dèjà vitaliste par essence dès les années 1940 …
L’objectif de Network Chiropractic est, là encore double:
- supprimer les adhérences méningées tout en dévrillant et en corrigeant la configuration de la Dure-Mère
- recouvrer la bonne circulation du Liquide Céphalo-Rachidien (LCR) entre mèninges et moelle épinière.
Approches ostéopathiques
Du côté des ostéopathes, ce courant de pensée visant à normaliser les tensions méningées a de tout temps connu un large succés. Peu après sa création au XIXeme siècle, l’ostéopathie fait état de « sutures craniennes qui semblent se mouvoir » posant ainsi les bases d’un travail crânien dont la figure emblématique n’est autre que le Dr Sutherland, le fondateur historique de la craniopathie.
Craniopathie: crâne, méninges et neurologie:
Le principe était simple: Si les os craniennes se meuvent et possèdent un mouvement propre -le mouvement respiratoire primaire- alors des problèmes de tensions sur les meninges pouraient survenir dans le cas où ces mouvements crâniens seraient anormaux ou feraient défaut. La neurologie du système nerveux central en serait alors bien sûr impacté!
Il est à noter que, généralement parlant, l’impact neurologique des fautes crâniennes est rarement prédictible quant aux symptômes sensoriels, moteurs ou bien neuro-végétatifs qui en résultent. Certaines techniques en chiropractie ont répertorié des correspondances symptômes/configurations crâniennes, mais la corrélation clinique n’est pas toujours au rendez-vous…
Cranio-Sacral Therapy:
Bien des recoupements sont survenus dans l’histoire entre ostéopathes et chiropracteurs. La craniopathie n’échappe pas à la règle. Une technique dans la mouvence SOT apporta sa pierre à l’édifice neuro-méningée: la Cranio-Sacral Thérapy.
A l’origine étudiée par les ostéopathes américains, elle ne tarda pas à rencontrer un succés certain dans les sénacles chiropratiques proches de la mouvance holistique de l’époque. Cette technique poursuit l’approche globale lancée par le Dr DeJarnette, fondateur de SOT. Elle étudie les interactions entre rachis, crâne et bassin et leurs implications sur le système nerveux via la Dure-Mère . Elle est, encore aujourd’hui l’une des techniques vitalistes la plus pratiquée dans le monde, chiropracteurs et ostéopathes confondus, et se pratique même au delà de ces 2 professions.
Les tractions méningées: une avancée technique majeure
EN 1995, un ostéopathe irlandais, Dr Robert Boyd, lance une vision revolutionnaire sur les approches méningées: Un traitement unique et universel serait capable, sur une traction dynamique du rachis de normaliser 99% des défaillances vertébrales, craniennes et viscérales du corps. Ceci par la normalisation de 3 facteurs distincts:
- normalisation et suppression des adhérences neuro-ostéo-méningées sur l’intégralité du rachis ainsi que sur la zone du bulbe rachidien.
- correction cânienne globale en amenant en flexion anatomique la totalité du crâne: une sorte d’ouverture globale de la voûte cranienne sans distinction de sutures ou d’os
- mobilisation généralisée des fascias de l’organisme, en opérant une traction sur le point terminal des fascias dans le corps: la zone de l’Atlas.
Sa technique, la Bio-Cranial Thérapy est enseignée aux ostéopathes européens et aux chiropracteurs américains dès les années 2000, et n’utilise comme unique traitement qu’une seule traction cranio-cervicale dynamique et tri-dimensionelle.
Au carrefour de toutes les connaissances qui l’on précédées, BCT a su porter jusqu’ici la synthèse générale d’un siècle de connaissances et d’études des bio-dynamiques liant les vertèbres, le crâne, les méninges et bien sûr la neurologie de l’Homme.
Les affections neurologiques « irréparables »
Dûes à des pathologies comme les AVC, les accidents où les nerfs sont sectionnés partiellement, et d’autres causes encore, les affections dites « structurelles » des nerfs seront rarement traitées par les méthodes pré-citées. Un nerf physiquement endommagé ne se régènère pratiquement pas, mais aujourd’hui des solutions existent:
Si le corps ne répare pas lui même ses tissus nerveux, la recherche récente en nutri-thérapie a mis au point des bio-technologies où l’on administre des cellules embryonnaires animales dont la vocation est de créer ce tissus qui normalement ne se régénère pas! Proche des technologies dites des « cellules souches », les cellules embryonnaires ont, par nature la propriété de créer pour ainsi dire tous les tissus du corps…
Ces cytoblastes, tels sont leur nom, sont déjà spécialisés pour tel organe ou telle structure du corps lorsqu’on les administre -en comprimé- au patient. Ce sont donc des cellules prêtes à créer du tissus cérébral ou neurologique périphérique qui seront ingérées. Elles arriveront, in fine dans les zones du corps endommagées. Une synthèse cellulaire se met alors en marche, sur des neurones détruits par un AVC ou sur le nerf d’un bras partiellement sectionné.
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Bjr, j ai une mononevrite d’origine autoimmune depuis un avec son cortège de douleurs. Soins chiropractiques, fasciatherapie, acuponcture etc . Avez vous déjà rencontré des personnes dans votre patientele chez qui cette maladie autoimmune aurait totalement disparu?… cela concernerait 1% paraît il… merci de votre aide
Bonjour,
Il s’agit ici de traiter la QUALITÉ DE L’ACTIVITÉ IMMUNITAIRE, et non les structures musculo-squelettiques elles même! Cela peut passer par un traitement émotionnel (problème survenu après 1 stress en particulier) ou bien la sphère gastro-intestinale (responsable parfois des problèmes immunitaires) ou d’autres sphères encore.. Un « état des lieux » ici en cabinet sera sûrement nécessaire dans votre cas..
ps: le collagène à haut dosage s’est avéré parfois utile dans ces troubles auto-immunitaire.. Me contacter pour de plus amples informations.